Bienvenue sur notre Blog

N'hésitez pas à déposer vos commentaires

dimanche 22 novembre 2009

Conférence débat France Afrique

Conférence Débat

Lundi 30 novembre 2009
20 heures 30

Ambilly 74100 – Clos Babuty

FRANCE AFRIQUE : LE RETOUR

Parce que les bienfaits de l’indépendance n’auront été que pour les dirigeants et leurs auxiliaires. Il suffit de voir comment les clans oligarchiques au Congo comme au Gabon se sont emparées de la totalité des richesses nationales pour s’en rendre compte. Sassou Nguesso est le Président du Congo depuis la guerre civile de 1997 qui a mis fin à la présidence démocratiquement élue de Pascal Lissouba. L’investiture d’Ali Bongo, fils de son père, coïncide avec la discrète réorientation de la politique de Paris vis-à-vis du continent africain. Cette fois-ci, aucun discours de Nicolas Sarkozy n’aura annoncé le vent nouveau. Ni celui de la rupture avec la France Afrique chiraquienne, comme à Cotonou en mai 2006, ni celui de la sincérité provocante, comme à Dakar en juillet 2007. Une inflexion de la politique africaine de la France vient de se négocier dans le silence feutré de l’Elysée, sans envolée lyrique ni médiatisation. Longtemps brandie par le président, la volonté de rénovation du tête-à-tête usé entre Paris et ses anciennes colonies a fait long feu. L’heure est au retour aux mauvaises vieilles habitudes : poids des émissaires officieux, priorité absolue aux intérêts économiques et stratégiques de la France sur les exigences démocratiques et les revendications des sociétés africaines. Loin des velléités de banalisation, l’Afrique redevient un domaine ultra-réservé au plus haut sommet de l’exécutif.
Intervenant Invité : Côme Mankassa

Docteur d’Etat es lettres et sciences humaines, docteur en sociologie, le professeur Côme Mankassa fut, tour à tour, journaliste, enseignant et diplomate. Il a été candidat à la Présidence de la république du Congo. Il a été également en 1991, ministre de la culture dans le gouvernement Pascal Lissouba. Côme Mankassa est le président fondateur de l’Union congolaise des républicains (UCR).

Vidéosurveillance

Vidéo surveillance : Point de vue de la Ligue des droits de l’Homme Annemasse
Le gouvernement veut étendre la vidéosurveillance dans toutes les villes de France. Il semble selon votre dossier contenu dans votre livraison du 12 novembre que les villes de Gaillard et d’Annemasse n’attendront pas. La ville de Gaillard apparait en pointe. Elle augmente le nombre des caméras de surveillance existantes.
Il est écrit dans votre journal que selon cette commune la vidéo surveillance est un atout contre l’insécurité. Pourtant nous pouvons lire dans l’article les propos du responsable de la police municipale une confirmation des expériences nationales et internationales : c’est plus le sentiment d’insécurité qui est combattu que l’insécurité elle-même. Il faut rassurer, il faut donner le sentiment d’être dissuasif. De même, il est reconnu que les caméras déplacent la délinquance dans d’autres lieux. Les quelques chiffres de réquisition cités confirment le phénomène : d’autres chiffres sont plus significatifs : l’augmentation des chiffres de la délinquance générale communiquée par la préfecture. Différents rapports nationaux indiquent des résultats pour le moins contradictoires sur l’efficacité de la vidéosurveillance (Cesdip-Cnrs : Centre de Recherche sur le droit et les institutions pénales)
Le traitement des données est un point des plus sensibles. Tel qu’écrit, Nous comprenons mal l’accès des policiers municipaux aux images. La réquisition judiciaire intervient à postériori dans le cadre de réquisition. Qui est garant de l’éthique observée lors des vacations ?
A coté de l’efficacité, Quel est le coût ?
• Investissement initial des caméras, du local de vidéosurveillance
• Fonctionnement, entretien, frais de télétransmission, vacation des fonctionnaires se relayant.
Intégrée depuis longtemps dans le travail quotidien de la police, la vidéosurveillance n’apparait pas comme un gage de réussite et d’efficacité: l’image du détenu Jean pierre Tréber était bien sur des caméras de surveillance, mais il court toujours…
En Grande Bretagne, pays ou existe le plus grand nombre de caméras de vidéosurveillance, l’étude du ministère de l’Intérieur a révélé que cela n’avait pas d’impact sur les niveaux de délinquance et de criminalité.
Aux Etats Unis, les grandes villes américaines constatent que la vidéosurveillance est moins efficace que prévue pour combattre la petite et la grande délinquance : la ville de Miami, bien connue des amateurs de séries policières américaines a abandonné l’usage systématique des caméras vidéo… Ces systèmes ne répondent donc pas aux promesses de sécurité: la vidéosurveillance n’a jamais fait baisser la délinquance de manière durable. La dérive sémantique de ses partisans employant le mot "protection " n'y change rien.
La Ligue des Droits de l’Homme a dès l’origine marqué son opposition à à la généralisation de la vidéosurveillance. « pourquoi s’opposer à la vidéosurveillance si l’on à rien à se reprocher ? ». L’argument est régulièrement avancé par les défenseurs des caméras et chacun accepte avec quelque indifférence d’être observé, repéré, tracé sans même en avoir conscience.
Mais un principe de justice veut que toute personne soit considérée innocente jusqu’au moment où il est établit qu’elle est coupable. La vidéosurveillance inverse la situation : toute personne filmée devra prouver qu’elle n’est pas en cause : chaque citoyen est placé en situation de suspect permanent, chaque personne passant la frontière aux Portes de France…
Le coût de ces systèmes – installation, maintenance, salaires des personnels surveillants – est démesuré et sera financé par des fonds publics au détriment de la prévention et de l’éducation.